Le secteur médical et l’écologie

Pascal Huynh

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Marcus O’Leary
Photographie de Marcus O’Leary

En cette journée de grève pour le climat, quoi de mieux que de s’interroger sur l’impact écologique engendré par le secteur médical ? À travers cet article, Medicamentum vous emmène dans les coulisses de la santé.

Le domaine de la santé se met au vert ?

Et si le secteur de la santé, ayant par définition pour but de soigner, avait finalement sa part de responsabilité dans la crise écologique actuelle qui nous rend malade ? Loin d’être l’activité la plus polluante, le secteur médical a tout de même sa part de responsabilité dans la pollution. Effectivement, selon une étude révélée en juillet 2020 par The Lancet la santé représenterait 4,4% des émissions de gaz à effets de serre. La principale cause de pollution serait la chaîne d’approvisionnement. Ainsi l’ONG Health Care Without Harm travaille sur des moyens réduisant la pollution en proposant notamment une feuille de route ayant pour objectif d’émettre zéro émission d’ici 2050. L’idée étant de tendre vers des énergies propres et renouvelables puisqu’actuellement le secteur médical ne rentre pas dans les exigences de l’Accord de Paris.

Toutefois il est agréable de remarquer que des mises en place existent pour faire du secteur médical un secteur responsable, écologiquement parlant. En effet la norme Haute Qualité Environnementale, dite HQE, certifie les bâtiments médicaux d'exigences environnementales, dès le projet de construction mais également lors de projets de réhabilitation. Aussi, depuis des années, des solutions spécifiques au traitement des déchets médicaux existent. Ainsi les Déchets d’Activité de Soins à Risques Infectieux sont récoltés par des entreprises, telle lacollectemedicale.com, compétentes pour gérer ces déchets spécifiques car au contact de produits dangereux.

Quid de l’industrie pharmaceutique ?

Depuis plusieurs années déjà l’industrie pharmaceutique fait débat ; chacun sait que les particules engendrées par la consommation de médicaments a un impact sur les milieux aquatiques. Pourtant une certaine omerta persiste. Les résidus médicamenteux semblent d’une part être à l’origine de diminutions de la faune aquatique et d’autre part de la féminisation d’êtres vivants aquatiques. Une disposition politique a été mise en place, avec pour objectif la diminution de cet impact écologique, par le Plan National Santé Environnement 2.

Outre l’impact des médicaments sur les milieux aquatiques, la fabrication pharmaceutique pose également problème dès lors que l’on sait que l’industrie pharmaceutique pollue davantage que l’industrie automobile. À peine croyable, on vous l’accorde, mais pourtant vrai. Omerta encore une fois lorsque l’on sait que sur les 200 entreprises qui composent le marché pharmaceutique mondial seulement 25 déclarent régulièrement des données concernant leur impact écologique.