Medicamentum vous emmène dans les bras de Morphée

Pascal Huynh

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Marcus O’Leary
Photographie de Marcus O’Leary

À l’occasion de la Journée nationale du sommeil qui avait lieu ce vendredi 19 mars, Medicamentum s’est penché sur le vaste dossier du sommeil. Entre hypothèses et vérités, les neurosciences nous ont aidés à comprendre l’importance, mais aussi le fonctionnement du sommeil !

Historiquement le sommeil est un sujet en perpétuelle évolution. Les apprentissages se développent en même temps que les neurosciences progressent puisque comprendre le sommeil, c’est d’abord comprendre le fonctionnement du cerveau.

En revanche si une chose est désormais prouvée, c’est que le sommeil est biologiquement nécessaire au bon fonctionnement du corps ! Pourtant 13% des 25-45 ans considèrent actuellement que le sommeil est une perte de temps. Triste constat lorsque l’on sait que les troubles du sommeil, présents pour un Français sur trois, augmentent le risque de maladies cardiovasculaires, d’obésité, de diabète, de cancers et d’accidents entre autres. Ces dernières ne sont que les conséquences les plus graves des troubles du sommeil, car il existe également d’autres répercussions impactant négativement le quotidien de chacun telle que la dépression, l’irritabilité, l’hypertension voire même les infections. Selon une étude menée au 19e siècle, le sommeil a sa part de responsabilité sur la concentration, l’apprentissage, la mémorisation et l’orientation, soit autant de compétences nécessaires tout au long de la journée.

De nombreuses études sur le lien entre le sommeil et l'activité du cerveau voient le jour. L’une d’elle menée par le Professeur Francesco P. Cappucio en collaboration avec l’association américaine Diabetes Care prouve que dormir moins de six heures par nuit augmente le risque de diabète de type 2. Une autre étude, menée en collaboration par l’universitaire Aric Prather et Sleep, démontre que manquer de sommeil multiplie par quatre le risque d’attraper un rhume. Ainsi, qu’elles soient plus ou moins graves, les conséquences des troubles du sommeil sont loin d'être des suppositions et ne sont pas à prendre à la légère !

La quantité et la qualité de sommeil varie en fonction de l’âge. C’est pourquoi un nourrisson, un adolescent et un adulte ne dorment pas autant d’heures. En effet, pendant la croissance l’organisme a besoin de davantage de sommeil qu’une fois la croissance atteinte, estimée autours de vingt ans.

Contrairement à ce que nous pouvons lire parfois, l’endormissement ne dépend pas uniquement du temps passé devant un écran durant la journée. En vérité, l’endormissement est un mélange entre les processus homéostatiques, les processus circadiens, les cellules ganglionnaires, la mélatonine et les différents gènes horloge. Alors, évidemment réduire son temps d’écran journalier agit positivement sur la santé, mais iI n’est pas nécessaire d’avoir fait des années d’études pour comprendre que l’endormissement dépend de bien plus de choses que d’arrêter de visionner son téléphone, ou n’importe quel autre écran, deux heures avant d’aller se coucher.

Une fois le sommeil trouvé, celui-ci se compose de trois phases : le sommeil lent, le sommeil profond et le sommeil paradoxal. Ces trois phases s’enchaînent pendant toute la durée du sommeil et chacune détient un rôle particulier. Ainsi, la phase lente correspond à un ralentissement du métabolisme cérébral. Le sommeil profond s'avère être la phase pendant laquelle les rêves apparaissent le plus intensément, et c’est d’ailleurs ceux dont on peut se souvenir au réveil. La phase de sommeil paradoxal est la plus importante pour le repos de l’organisme, et l’activité cérébrale est la plus faible.

Pour conclure cet article en honneur de la Journée nationale du sommeil il paraît important de rappeler que le sommeil reste la meilleure forme de repos, autant physiquement que mentalement. Ainsi en cas de fatigue il n’est pas nécessaire de prendre un billet d’avion direction l’autre bout de la Terre, veillez davantage à la qualité et à la quantité de votre sommeil !